Ced Vernay et le Projet Pixel
Ced Vernay et le Projet Pixel
Vahina Alliat Dupâquier, 3e1
Manec Kopp, 3e3
Le projet pixel est né d’une idée des professeurs de français qui ont entraîné avec eux les classes et les professeurs du secondaire dans ce projet basé sur le mélange du pixel, de la littérature et de l’art. Le projet a compté de nombreuses œuvres venues de tous les niveaux mais surtout une peinture entièrement faite de pixels représentant l’homme qui a donné son nom à notre école : Molière. Cette œuvre peinte par le formidable Ced Vernay se trouve sur un des murs visibles depuis la cour verte. Mais nous ne pouvons pas parler du projet sans citer son principal acteur Mr Huard, qui a énormément contribué à la pièce maîtresse du projet en contactant Ced Vernay que nous avons interviewé ci-dessous.
Journaliste: Que pensez-vous du projet pixel et pourquoi avez-vous décidé d’y participer ?
C. Vernay: En fait, j'ai été contacté par Sylvain Huard qui m'a parlé du projet Pixel vu que mon travail tourne autour de ça et que ça pouvait rentrer dans ce cadre-là pour venir alimenter un petit peu ce beau projet que je trouve extraordinaire.
Journaliste: Et dans votre vie, vous avez fait d'autres voyages à l'étranger dans le cadre de votre travail ?
C. Vernay: Oui. Il y a eu bien sûr, le Brésil, l’Argentine, le Japon, l’Espagne, la plupart en France, en Belgique, et beaucoup d’autres que j’oublie. J’essaye de montrer mes travaux au moins une fois par an à l’étranger et je veux que ce soit régulier.
Journaliste: C'est des projets comme ça qu'on vous propose ?
C. Vernay: Ce n’est pas forcément que des propositions, c'est aussi des événements auxquels je vais par moi-même participer.
Journaliste: Et par rapport au choix du pixel, il y a eu un moment où vous vous êtes dit “le pixel c’est génial, je veux travailler avec ça” ?
C. Vernay: C’est parti de l’utilisation d'images parce que j'ai eu l'occasion de travailler dans le web design et donc de manipuler des images. Et je pense à partir de là que j'ai pensé au pixel en tant que matière à explorer. Donc le pixel je l'ai d'abord connu sur l'outil informatique et après je l'ai utilisé comme technique artistique.
Journaliste: Est-ce que c'est vous qui avez eu cette idée à l'origine ou est-ce que c'est une technique qui utilise vraiment le pixel ?
Ced Vernay
C. Vernay: J'avais vu des choses un peu similaires. Il y a un artiste que j'aime beaucoup, un américain qui s'appelle Chuck Close, qui met plein de formes géométriques dans ses pixels. Alors je me suis dit c'était certainement une bonne idée donc après j'ai mis du texte mais j'ai essayé de faire un peu à ma manière et c'est pour ça que moi c'est très varié ce n’est pas forcément que des symboles ça peut être plein d'autres choses donc j'ai essayé de me démarquer un peu de son travail pour pas faire des copier-coller, mais j'avais déjà vu ça.
Journaliste: Et ça rajoute quoi visuellement ?
C. Vernay: En fait le fait de mettre quelque chose dans le pixel ça rend le tableau intéressant ça peut le contraster ou l'atténuer, c'est à dire s'il y a des zones trop claires je peux les assombrer en mettant quelque chose dedans qui soit fait avec un stylo noir par exemple ça va assombrer ça donne aussi la possibilité de s'immerger dans le tableau c'est à dire si je mets du texte on va plonger dans le pixel pour lire le texte donc ça donne un autre plan une autre lecture ça c'est très intéressant c'est pas plat c'est à dire qu'on peut raconter des histoires dans le pixel on va chercher une information et on peut y trouver plein de choses avec lesquelles on peut jouer interpréter passer des émotions.
Journaliste: Est-ce que vous avez toujours su que vous vouliez être un artiste ?
C. Vernay: Jeune, je dessinai beaucoup et je savais que je voulais en faire mon métier et que se serait quelque chose de très important dans ma vie.
Journaliste: On a remarqué que vous travaillez beaucoup avec des visages humains mais vous faites autre chose ?
C. Vernay: L'humain c'est quand même mon inspiration principale essayer de traiter certains visages des portraits j'ai toujours aimé ça. Je n’ai jamais été très familier avec l'art abstrait ou les paysages ou d'autres techniques. Je trouve que dans des portraits il y a beaucoup de choses à dire et donc ça me suffit amplement. J’ai toujours été attiré par les visages, c’est ma thématique.
Journaliste: A quel moment vous êtes-vous projeté dans la carrière d’artiste ?
C. Vernay: Je me suis lancé dans cette carrière à Rio justement parce que j'ai habité Rio pendant 11 ans. Au début j'avais un autre métier je faisais des expositions et à un moment je me suis dit que c'était le moment de montrer mon travail, j'avais plein d'idées en tête et j'ai commencé en faisant ma première expo à Rio. Mais j’ai quand même gardé un métier à côté car le métier d’artiste est un métier difficile et il faut du temps pour gagner un peu d’argent. C'est important aussi de lever le pied, de respirer. On n'est pas des machines à créer, c’est important aussi de faire des pauses.
Journaliste: Ça vous fait quoi de revenir à Rio depuis tout ce temps ?
C. Vernay: Je suis vraiment heureux de revenir après 13 ans, surtout que mes enfants sont nés ici, ils sont même passés par le Lycée Molière donc quand Sylvain m’a proposé se projet, j’ai immédiatement accepté.
Journaliste: Avez-vous une idole, quelqu’un qui vous a inspiré ?
C. Vernay: Une fois, mon père m’a amené à un diner ou il y avait un célèbre dessinateur qui s’appelait Jaques Faison et il faisait plein de choses il était vraiment très connu et il m’a beaucoup impressionné. Bien sûr, j’ai aimé beaucoup d’artistes. J'essaye de voir un peu ce qu'il y a aujourd'hui sur le marché, j'essaye d'être toujours un peu à la page.
Journaliste: Comment se passe le processus de création de vos œuvres ?
C. Vernay: Je trouve l’inspiration dans le cinéma et la photographie. La photographie, on la voit partout, sur nos téléphones, dans des magazines, sur internet, on absorbe des tonnes d’images tout le temps et des fois je repère un visage, je me dis que je pourrais le traiter de tel manière, ça m’inspire.
Journaliste: C’était notre dernière question, merci beaucoup de votre participation à cet article.
C. Vernay: De rien, c’était avec plaisir.
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