Le Projet Willow

Alice Dutilleux, 1e1

Projet Willow, un projet d'extraction pétrolière, a été approuvé par le gouvernement américain le 13 mars 2023, mais pourquoi est-il tellement polémique ?

 Les discussions autour du projet Willow durent depuis plusieurs années. Il avait été approuvé par le gouvernement de l'ex-président Donald Trump. Le projet a fini par être stoppé temporairement par une juge fédérale en 2021. Dans un jugement de 110 pages, Sharon Gleason a annulé les permis pour le projet. Selon elle, l’examen fédéral serait défectueux et ne comprendrait pas de mesures d’atténuation pour la faune. 

Qu'est-ce que ce projet?

Projet Willow, de l’entreprise américaine ConocoPhillips, est un grand projet d’extraction de pétrole dans le nord-est de l’Alaska. Ces défenseurs voient dans ce projet une source d’emplois et une contribution non négligeable à l'indépendance énergétique des Etats-Unis. Une production prévue de 576 millions de barils de pétrole sur environ trente ans!

Quel est le problème avec ce projet?

Plusieurs associations environnementales croient que ce projet est une « catastrophe pour le climat », puisque l’émission prévue est de 9,2 millions de tonnes de CO2 par an! Plusieurs personnes sont contre le projet, une pétition en ligne pour empêcher qu’il soit approuvé avait recueilli plus de 3,2 millions de signatures. Le projet a été réduit : initialement l’entreprise demandait cinq zones de forage et maintenant elle en demande trois. Mais les opposants au projet pensent que cela ne changera pas les effets négatifs sur le climat.

Et Biden, dans tout ça?

Lors de la course présidentielle américaine en 2020, Joe Biden avait promis de ne pas autoriser de nouveaux forages pétroliers et gaziers sur les terres fédérales. Cette promesse lui a garanti plusieurs votes, on pourrait même dire qu’il est arrivé au pouvoir grâce à ça! 

Par contre, Biden a promis de réduire les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis de 50 % à 52 % d’ici à 2030 (par rapport à 2005). Cet objectif a été pris dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat pour permettre à la première économie mondiale d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Il a également affirmé vouloir interdire de façon permanente les forages sur une grande zone de l’océan Arctique bordant cette réserve.